La zone d’activité des Milles est l’illustration symptomatique de l’urbanisme des entrées de villes françaises : peu d’espaces publics, peu de densité, peu de qualité architecturale et beaucoup de place laissée aux zones monofonctionnelles et à la voiture. Pourtant beaucoup de potentiels peuvent être exploités. Le projet consiste à récupérer toute la matière première présente sur le pôle d’activité des milles, qu’elle soit dans le tracé des routes, le recyclage des structures industrielles, des matériaux de construction avec l’aide des acteurs sur site afin de peu à peu laisser la place à des dispositifs urbains plus optimisés et voués à produire de l’alimentation. Les hangars deviennent des serres habitées, les espaces verts sont intensifiés, les espaces industriels sont densifiés, les parkings mutualisés et enfin l’architecture y est verticale, à la fois pour récupérer l’usage du sol, et aussi pour accueillir de nouvelles fonctions urbaines. Celle-ci devient également réversible, et ouverte. Les espaces autrefois privés deviennent accessibles et la rue devient vecteur de rencontres et d’usages communs. Ce projet est pensé comme une mise en application d’une démarche de réemploi à échelle urbaine et territoriale.