Les maîtres d'ouvrages ayant pour but de se rapprocher de leur famille, aujourd'hui dispersée dans les quatre coins de la France, souhaitent s'implanter dans le sud de la Bourgogne en raison de la centralité géographique de cette région. La maison qu'ils souhaitent doit être construite à leur mesure, en bénéficiant de larges espaces communs et en se développant de plain pied dans leur jardin. La spécificité du terrain dans lequel se trouve cette maison est qu'il est encore soumis au RNU et permet une liberté totale d'implantation et de choix architecturaux. Tout le projet a été imaginé depuis des dimensions de containers maritimes 40 pieds. Au nombre de huit, ils sont acheminés et installés sur place sur des fondations en technopieux en attente, et sont ensuite assemblés ensembles. Une démarche de réemploi est mise en œuvre à plusieurs échelles : le choix de containers dits "dernier voyage" qui sont voués à être recyclés, et l'utilisation des tôles déposées sur place pour créer la toiture de la coursive extérieure et comme lisses de délimitation entre espaces plantés et cheminements. Sensibles à des références d'habitat japonaise et l'art de vivre nord américain avec la typologie du motel, les maîtres d'ouvrages ont voulu une maison qui puisse évoluer en fonction des usages : une première partie qu'ils habiteront à deux disposant d'une bibliothèque, d'une suite parentale, d'un séjour ouvert sur cuisine et d'une terrasse donnant sur une piscine, et une deuxième partie accueillant des chambres individualisées et en accès privatifs depuis une cour patio ainsi que les parties techniques de la maison. Le développé en plan donne une forme de S, créant ainsi plusieurs séquences et seuils successifs depuis l'entrée du site.